Opération escargot des forains sur l'A20 entre Brive et Limoges

Publié : 29 octobre 2020 à 13h58 par Denis Surfys

FLASH FM
L'opération était nationale, et comme partout aux abords des grandes villes, les forains ont ralenti la circulation sur l'A20 en reliant Brive (en Corrèze) à Limoges (en Haute-Vienne). Une opération escargot a eu lieu, ce jeudi 29 octobre 2020, avec un arrêt, à midi, au rond-point de Grossereix causant d'importants bouchons. Aujourd'hui (jeudi 29 octobre 2020) il s'agissait d'un avertissement au gouvernement avant d'envisager une opération de grande envergure sur toute la France. Les forains s'estiment délaissés par les institutions depuis le début de la crise sanitaire. Le reconfinement ne devrait rien arranger. Les forains s'étonnent: "Pourquoi les grands groupes comme Disney, le Parc Astérix, le Puy du Fou, etc ... sont ouverts et pourquoi pas nous ?". Ils dénoncent également une différence de traitement avec les grands parcs d'attraction.

Eugène COIGNOUX (président de l'intersyndicale du Monde Forain) : "Aujourd'hui on ne peux plus survivre, suite au décret passé le 16 octobre, qui est mortifère pour la profession. Concrètement cela veut dire que nous n'avons pas le droit d'exploiter nos manèges. Moi je suis forain et je m'étonne, car, de nombreux parcs d'attraction (Disney, Astérix ...) ont les mêmes manèges que nous et peuvent ouvrir avec 25 000 entrées par jour. Nous ne sommes pas d'accord ! Aujourd'hui nous avons des revendications qui sont légitimes. Nous sommes reconnus par la culture mais de façon immatériel. Pour les primes nous voulons un engagement de l'Etat. Nous avons eu des contacts avec le Gouvernement, nous avons fait passer des messages mais rien ne bouge".

Serge MULLER (directeur de cirque et vice-président des Cirques de Tradition) : "Nous sommes avec les forains car nous avons un peu les mêmes problèmes. Problèmes également avec les emplacements car de nombreuses villes refusent maintenant les cirques dans le centre-ville. Nous ne savons pas ce que l'Etat va nous donner pendant la période de confinement. Lors du précédent confinement, je suis resté bloqué 4 mois et je n'ai été subventionné que pendant deux mois. Nous avons peur maintenant de ne rien avoir pendant ce reconfinement pour payer nos charges et tous les frais annexes. On ne peut plus vivre !"