Reprise de Steva à Bessines : ça bloque à cause du loyer
Publié : 16 janvier 2019 à 15h33 par Denis Surfys
Le rendez-vous est fixé dans une semaine devant le tribunal de commerce de Lyon. Les salariés de Steva à Bessines n'ont toujours pas confirmation de l'offre de reprise du groupe OMA. Le syndicat majoritaire de l'entreprise (FO) se veut optimiste même si le problème du loyer exorbitant risque de peser lourd dans la balance. Mardi 15 janvier 2019, une réunion s'est tenue dans l'entreprise.
Après une première offre jugée décevante par les syndicats et les salariés, les dirigeants du groupe OMA étaient présents sur le site de Bessines la semaine dernière. FO a constaté des avancées (notamment sur le nombre de licenciements), mais maintenant le syndicat veut une offre concrète écrite "noir sur blanc". Lors de la première visite le potentiel repreneur OMA envisageait de ne garder que 68 des 110 salariés. L'offre avait alors été jugée "inacceptable" par les représentants du personnel. L'offre a finalement été revue à la hausse. Le groupe veut maintenant revoir les contrats de travail. FO se voudra très attentif à cette initiative.
"25 000€ de loyer mensuel"
Le gros "hic" concerne le loyer ! La SCI demande un loyer mensuel de 25 000€. Le groupe OMA a dit clairement qu'il s'agissait d'une "condition suspensive". Le potentiel repreneur n'est pas prêt à payer un tel loyer. Si un arrangement n'est pas trouvé rapidement la reprise deviendrait caduc. Il faudrait maintenant que l'Etat fasse la même chose que pour GM&S à la Souterraine (racheter la SCI). Pour Bruno Grimaud, délégué FO, les choses sont claires : "Si OMA à une SCI à payer, elle ne reprendra pas notre entreprise alors que le projet industriel les séduit. Alors que des solutions pour le volet social sont envisageables, malgré les licenciements obligatoires. Certains salariés pourraient être déplacés sur d'autres sites"."Nous préférons mourir debout !"
A l'heure actuelle les salariés restent déterminés. "Pour GM&S l'Etat a racheté les murs de l'entreprise. Si nos décideurs ne font pas la même chose à Bessines cela fera capoter la reprise, nous sommes capables d'installer des bouteilles de gaz et de tout faire péter. Nous préférons mourir debout". Interview de Bruno Grimaud (délégué FO) :