Corrèze : Tirs de défense et lignées confirmées pour les 2 loups

Publié : 21 mars 2025 à 10h07 par Hugo Kucharski

Ce jeudi 20 mars 2025 avait lieu la cellule loup, en Préfecture de la Corrèze. Une réunion qui a permis de confirmer certaines informations, notamment la présence de 2 loups sur le territoire, mais aussi confirmer l'autorisation des tirs de défense pour protéger certains troupeaux.

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Ce jeudi 20 mars 2025, à la Préfecture de la Corrèze, une Cellule Loup était organisée afin de faire un point de situation sur la présence des canidés sur le territoire, notamment en Haute-Corrèze, sur le Plateau de Millevaches. Après les deux manifestations survenues à Tulle la veille, la réunion était encore une fois attendue, mais également boycottée par les syndicats agricoles, notamment la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs, qui n'en "attendaient rien". Des informations ont cependant pu être confirmées au cours de cette cellule. 

Tirs de défense maintenus, et lignée de la louve confirmée 

Ainsi, au cours de cette nouvelle Cellule Loup, le Préfet de la Corrèze Vincent Berton a pu confirmer les informations révélées par l'association Creusoise Carduelis, à savoir que la jeune louve présente sur le territoire est de souche italo-alpine. Le mâle, quant à lui, est de lignée germano-polonaise. 

Afin de préserver les troupeaux, les tirs de défense ont été confirmés et maintenus pour les lieutenants de louveterie chargés de protéger les 25 éleveurs qui en bénéficient. Un tir de défense avait notamment permis de blesser l'un des loups à une patte arrière au cours de l'année 2024. 

153 bêtes prédatées sur 25 attaques 

La cellule loup a également pu confirmer que sur 70 constats de prédation d'animaux l'année dernière, 25 d'entre eux présentent des cas où la responsabilité du loup n'a pas pu être écartée. Un total de 153 animaux ont été prédatés sur ces 25 attaques, dont 1 bovin. Les dommages ont fait l'objet "d'indemnisations", comme affirmé par la Préfecture dans son communiqué. Au total, 35 dossiers de demande d'aides ont été déposés en 2024. 

Le Préfet de la Corrèze, Vincent Berton, a par ailleurs confirmé que des observations allaient continuer dans ce dossier, et que d'autres mesures étaient actuellement à l'étude. Pour le moment, pas de classement en Zone Difficilement Protégeable, comme demandé par les agriculteurs, mais cette option est actuellement étudiée ; tout comme la mise en place de tirs de défense pour protéger les bovins, et le passage en cercle 1 de 4 communes de la Corrèze où la prédation est avérée depuis "au moins deux années consécutives"