Des cadavres d'animaux devant la préfecture de Haute-Vienne

Publié : 8 janvier 2025 à 14h16 par Denis Surfys

Les agriculteurs de la Coordination Rurale de Haute-Vienne ont mené une action coup de poing ce mardi soir à Limoges. 

CR 87 7 janvier 2025

Dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier 2025, les agriculteurs ont déposé des cadavres d'animaux devant les grilles de la préfecture pour dénoncer la perte du service d'équarrissage dans leurs exploitations. Une banderole affichait le message : "Équarrissage : paysans en otage ».

Des éleveurs dans l’impasse

Depuis le 1er janvier, l'entreprise chargée de l'enlèvement des animaux morts n'assure plus ce service, laissant les éleveurs dans l'impasse. Cette situation soulève des problèmes d'hygiène et de santé publique, en attendant qu'un nouveau prestataire soit désigné. Actuellement, seules quatre entreprises en France proposent ce service.

Des frais supplémentaires imposés aux éleveurs

La Coordination Rurale 87 dénonce également des frais supplémentaires imposés aux éleveurs, comme la création d'un compte Ecarinet et l'appel téléphonique payant pour signaler les décès d'animaux. Les agriculteurs estiment que les autorités sont plus promptes à effectuer des contrôles et des abattages pour raisons sanitaires qu'à trouver des solutions pérennes pour l'équarrissage.

"Un charnier à ciel ouvert"

Dans leur communiqué, ils appellent le préfet à agir rapidement pour mettre fin à cette crise et éviter un "charnier à ciel ouvert". Ils demandent des mesures concrètes afin de préserver l'hygiène, la santé publique et le bien-être des éleveurs.